Arsène Désiré DURETZ, rédacteur de mairie, directeur à la Société Textile Dunkerquoise, cafetier, blessé et prisonnier de guerre, président du syndicats des hôteliers restaurateurs de l’arrondissement de Dunkerque, vice-président de la fédération du Nord et du Pas-de-Calais du commerce de détail et vice-président de la confédération nationale, président de la société des chasseurs des Salines, vice-président de Dunkerque-Natation, vice-président de l’Union-Racing-Dunkerque-Malo, 76ème vénérable de la loge « L’Amitié et Fraternité » (1940), militant socialiste, vice-président de la délégation municipale de Dunkerque en avril 1945, adjoint au maire de Dunkerque en septembre 1945, vice-président du groupement d’entraide aux sinistrés de l’arrondissement de Dunkerque, officier d’académie, délégué cantonal, juge au tribunal de commerce… est né à Saint-Pol-sur-Mer le 23 décembre 1889. Il était le fils naturel de Marie Clémence DURETZ, journalière.

Acte de naissance :

            « L’an mil huit cent quatre vingt neuf, le vingt trois décembre à neuf heures du matin, par devant nous Martial CHARPENTIER, adjoint au Maire, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil de la commune de Saint-Pol-sur-Mer, canton de Dunkerque-Ouest, arrondissement de Dunkerque, département du Nord, a comparu VANHAECKE Marie, femme HEEMS, âgée de quarante ans, sage femme, domiciliée à Saint-Pol-sur-Mer, laquelle ayant assisté à l’accouchement, nous a déclaré que ce jour à quatre heures du matin, DURETZ Marie Clémence, âgée de trente ans, journalière, née à Marcq-en-Baroeul, domiciliée à Rosendaël, est accouchée en sa demeure sise en cette commune rue du Nord 4 d’un enfant du sexe masculin qu’elle nous a présenté et auquel il a été donné les prénoms de Arsène Désiré, les dites déclaration et présentation faites en présence de EVRARD François, âgé de quarante trois ans, marin, et GARDEN Henri, âgé de vingt neuf ans, marin, tous deux domiciliés à Fort-Mardyck. La comparante et les deux témoins ont signé avec nous le présent acte après lecture ».

M. VANHAECKE                  

GARDEN                  

F. EVRARD               

CHARPENTIER

En marge : « L’enfant a été reconnu par sa mère à Saint-Pol-sur-Mer le 30 décembre 1905 ».

Lignée DURETZ :

            DURETZ Arsène Désiré, employé de mairie, cafetier

                       ° Saint-Pol-sur-Mer 23 décembre 1889

            Fils naturel de DURETZ Marie Clémence, ouvrière en tulle, journalière

                       ° Marcq-en-Baroeul (Nord) 19 avril 1859 à 3 heures du soir. Le père, 26 ans,  est journalier.

                          Témoins : Charles MASCLIN fils, 22 ans, et Édouard NONCKELS, 37 ans, tous deux domiciliés à Marcq-en-Baroeul.

                       Dont également :

                                   DURETZ Léontine Jeanne

                                               ° Calais (Pas-de-Calais) 12 février 1886 à 7 heures du matin, 87, rue du Vauxhall. La mère, âgée de 26 ans et 9 mois, est ouvrière en tulle à Calais.

                                                  Déclaration par Élisa BREBION, femme MACHIN, 41 ans, sage femme, assistée de Pierre PLANCHON, 41 ans, maréchal-ferrant, et Victor CHARLES, 26 ans, tulliste, tous domiciliés à Calais.

                                               x Saint-Pol-sur-Mer 20 janvier 1906 Constant Louis VANDENBUSSCHE, maçon.

                                               + Saint-Pol-sur-Mer 22 février 1955, 69 ans.

                                   DURETZ Jeanne Aimée

                                               ° Saint-Pol-sur-Mer 24 octobre 1894 à 11 heures du matin, 26, rue du Pont-Rouge. La mère, 35 ans, est journalière.

                                                  Déclaration par Marie VERMEULEN, 22 ans, sage femme, assistée de Louis WAUCQUIER, 49 ans, garde champêtre, et de Jean VANBERKEL, 57 ans, retraité, tous domiciliés à Saint-Pol-sur-Mer.

                                               x Saint-Pol-sur-Mer 26 août 1916 Alfred Aimé DEVICK, employé du chemin de fer, né à Saint-Pol-sur-Mer le 15 novembre 1888, y domicilié 40, avenue Maurice-Berteaux, fils de François Désiré DEVICK, décédé, et de Célina Zoé BETS, sans profession, veuf de Julia Louise Marie INGELS.

                                                  La mariée, sans profession, demeure 113, rue Jeanne-d’Arc.

                                                  Témoins : Albert DUCLOY, 40 ans, employé du chemin de fer, Camille CLAEYS, 34 ans, ouvrier malteur, tous deux beaux-frères de l’époux, Richard MADDALENA, 56 ans, maçon, oncle de l’épouse, et Germaine WILLEPUT, 25 ans, sans profession, belle-sœur de l’épouse, tous domiciliés à Saint-Pol-sur-Mer.

                                               + Saint-Pol-sur-Mer 25 mars 1919 à 6 heures du matin, en son domicile 113, rue Jeanne-d’Arc, âgée de 24 ans.

                                                  Témoins : Anne QUÉLO, femme LAMIE, sans profession, et Cyrille CLERC, brigadier de police.

                                   DURETZ Fernand Gaston, jumeau de la précédente

                                               ° Saint-Pol-sur-Mer 24 octobre 1894 à midi.

                                                  Même déclarante et mêmes témoins.

                                               + Saint-Pol-sur-Mer 31 décembre 1894 à 1 heure du matin, rue du Pont-Rouge, âgé de 2 mois.

                                                  Témoins : Auguste DEVINCK, 35 ans, journalier, et Cornil MAERTEN, 74 ans, receveur de l’octroi, domiciliés tous deux à Saint-Pol-sur-Mer.

                                   DURETZ Lucien Henri, journalier

                                               ° Saint-Pol-sur-Mer 3 septembre 1898 à 9 heures du matin, rue Gambetta. La mère, 39 ans, est journalière.

                                                  Déclaration par Emma MERLEVEDE, femme PAREYN, 57 ans, ménagère, assistée de Louis INGELAERE, 49 ans, retraité des douanes, et Alphonse DUMAZY, 34 ans, maçon, tous domiciliés à Saint-Pol-sur-Mer.

                                               x Saint-Pol-sur-Mer 23 juin 1923 Marie Louise VANHOVE, ouvrière de filature, 21 ans, née à Dunkerque le 20 octobre 1901, fille de Léon Jules VANHOVE, ouvrier camionneur, et de Julia CAECKE, sans profession, domiciliés à Saint-Pol-sur-Mer, 41, rue Jean-Bart.

                                                  Le marié demeure 113, rue Jeanne-d’Arc.

                                                  Témoins : Arsène DURETZ, 33 ans, employé, 28, rue des Passerelles à Dunkerque, et Constant VANDENBUSSCHE, 40 ans, maçon, 1, rue de la Barre à Saint-Pol-sur-Mer.

                                               + Dunkerque, section Rosendaël, 25 mars 1982, 83 ans ½.

                                   Dans l’optique du mariage de sa fille aînée projeté le 20 janvier suivant, et afin de régulariser la situation administrative de celle-ci, Marie Clémence DURETZ, ménagère, âgée de 46 ans, se présente le 30 décembre 1905 en mairie de Saint-Pol-sur-Mer et reconnaît ses enfants naturels, Léontine Jeanne, Arsène Désiré, Jeanne Aimée et Lucien Henri, en présence de Richard MADDALENA, 45 ans, maçon (son beau-frère), et Alexandre ZECK, 36 ans, employé de mairie, domiciliés tous deux à Saint-Pol-sur-Mer.

            Fille de DURETZ (DUREZ) Jean Charles Louis, journalier

                       ° Bergues 16 juin 1832 à 11 heures du soir, rue des Remparts. Le père, 35 ans, est voiturier.

                          Témoins : Jean Basile Louis LINY, 60 ans, gantier, aïeul maternel de l’enfant, et Jean François LINY, tailleur d’habits, 26 ans, oncle maternel de l’enfant.

                       x Dunkerque 17 avril 1855 Clémence Mélanie Rosalie FAUCON, ménagère, repasseuse, née à Rexpoëde (Nord) le 19 janvier 1834, décédée à Saint-Pol-sur-Mer le 25 janvier 1900, 68, rue du Pont-Rouge, fille de Charles André FAUCON, préposé des douanes, né à Dunkerque le 11 juin 1808, et de Marie Isabelle HALLOO, née à Rexpoëde en 1803.

                          Témoins : Jean François Charles HAEUW, tonnelier, 37 ans, oncle maternel par alliance de l’époux, domicilié à Bergues, François Antoine MULIER, préposé des douanes, 35 ans, oncle paternel par alliance de l’époux, Benoît Joseph BODDAERT, emballeur des douanes, 39 ans, et Jean Marie Benjamin DEMUNCK, journalier, 34 ans, ces trois derniers domiciliés à Dunkerque.

                       + Rosendaël 12 mars 1906 à midi en l’asile des petites sœurs des pauvres, 40, rue Nationale, journalier, âgé de 74 ans le 16 juin prochain. Témoins : Désiré PAPEGAY, comptable, 61 ans, et Charles DUCORNETZ, surveillant, 66 ans, tous deux domiciliés à Rosendaël.

            Fils de DUREZ Louis Joseph Marie, journalier, voiturier

                       ° Bailleul (Nord) 16 floréal An V (5 mai 1797).

                       x Bergues (Nord) 23 septembre 1828 Idoine Constance Félicité LINY, née à Bergues le 14 vendémiaire An X (6 octobre 1801), y décédée le 12 mars 1872, fille de Jean Basile Louis LINY, gantier, et de Marie Louise KOCKENPOO.

                          Témoins : Balthazar Marie Jean LINY, tonnelier, 25 ans, frère germain de l’épouse, Pierre Jean Antoine RENTY, savetier, 55 ans, Louis Marin Winoc FERMON, cordonnier, 45 ans, et Pierre VIALE MARENGE, rémouleur, 54 ans, les trois derniers amis des époux et tous quatre demeurant à Bergues.

                       + Bergues 23 août 1870 à 5 heures du matin en sa demeure, rue des Remparts, âgé de 73 ans. Témoins : Pierre Jacques RENTIER, 33 ans, tisserand, et Louis François Joseph VANDENBERGHE, tisserand et portefaix, tous deux domiciliés à Bergues.

            Fils de DUREZ Augustin Joseph, meunier

                       ° Bailleul 7 juin 1749 vers 8 heures du soir.

                          p. Augustin DE KEIREL, m. Jeanne DE POORTE.

                       x c) Bailleul 1er jour complémentaire An IV (17 septembre 1796) Marie Joséphine Cornille DEBAENE, née à Poperinghe, décédée à Bailleul le 18 février 1819, fille de Chrétien Nicolas Jacques DEBAENE et de feue Marie Françoise PINSON.

                          Témoins : Augustin DUBOIS, employé à la balance de Bailleul, Jean WEBBER, débiteur d’eau-de-vie, Jean LOVINY, cabaretier, et Jacques AERNOUT, messager de l’administration de Bailleul, demeurant tous quatre à Bailleul.

                       + Bailleul 11 mars 1821 vers les 11 heures du soir en sa demeure rue du Moulin, paroisse de Saint-Amand, ancien meunier, âgé de 78 ans (72 ans), veuf en premières noces de Marie Anne Thérèse DASSONNEVILLE, veuf en secondes noces de Cécile JOYE, et époux en troisièmes noces de Marie Joséphine DEBAENE.                                                                                                                                    Témoins : Charles Louis Joseph DUREZ, 30 ans, fils du défunt, ouvrier meunier à Bailleul, et Jean Louis HOUVENAGHEL, 41 ans, beau-fils du défunt, ouvrier filtier à Bailleul.

            Fils de DUREZ Jean Baptiste, charpentier

                       ° Bailleul vers 1716

                       x Bailleul 16 février 1746 Marie Catherine JACQUES, née à Bailleul le 19 janvier 1719, demeurant avec son frère, meunier à Bailleul, fille de Fernand JACQUES, et de Victoire PATYN.

                          Témoins : Jacques DUREZ, père du contractant, Pierre LALO, beau-frère du contractant, Augustin DE KEERLE, beau-père de la contractante, et Ferdinand JACQUES, frère de la contractante.

                       + Bailleul 7 avril 1769 à 5 heures du matin, âgé d’environ 70 ans (sic).

                          Témoins : Pierre Jean DUREZ et Augustin Joseph DUREZ, ses fils.

            Fils de DUREZ Jacques, filtier

                       ° Bailleul 1er août 1672

                          p. Jacques DEWITTE, m. Antoinette VAN HILLE.

                       x Bailleul 27 mars 1699 Catherine SENNESAEL.

                          Témoins : Cornil DURÉ et Philippe SINNESAEL.

            Fils de DUREZ François                 

                       x Anne N.…

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            Arsène Désiré DURETZ débute sa vie professionnelle comme employé de mairie dans sa ville natale. Il travaille dans les bureaux où il monte dans la hiérarchie en passant avec succès le concours de rédacteur.

            A l’âge de 22 ans, le 20 avril 1912 à 10 heures du matin, il est marié par Léon MARQUIS, officier d’académie, conseiller municipal (et futur maire de Saint-Pol-sur-Mer le 26 mai suivant).

            Arsène Désiré DURETZ, célibataire, employé de mairie, né à Saint-Pol-sur-Mer, y domicilié, fils majeur naturel reconnu de Marie Clémence DURETZ, ménagère à Saint-Pol-sur-Mer, présente et consentante, épouse Germaine Camille WILLEPUT, célibataire, couturière, née à Coudekerque-Branche le 10 juillet 1891, fille mineure et légitime de Léopold Francis WILLEPUT, contremaître de filature, et de Joséphine Honorine LECOINTE, ménagère, domiciliés à Saint-Pol-sur-Mer.

            Les témoins des époux sont Jean DURETZ, 56 ans, plombier-zingueur, oncle de l’époux, domicilié à Dunkerque,  Richard MADDALENA, 52 ans, épicier, oncle de l’époux (natif de Fanna, commune du Frioul en Italie du Nord, époux de Marie Joséphine DURETZ), domicilié à Saint-Pol-sur-Mer, Daniel HOOFDT, 42 ans, mécanicien, beau-frère de l’épouse, domicilié à Saint-Pol-sur-Mer, et Pierre DESOMBRE, 34 ans, épicier, beau-frère de l’épouse, domicilié à Malo-les-Bains.

Enfant du couple DURETZ-WILLEPUT :

            DURETZ Raymond Paul Arsène, instituteur, directeur d’école

                       ° Saint-Pol-sur-Mer 1er octobre 1912 à 10 heures du soir, 13, rue Gambetta. Le père, âgé de 22 ans, est employé de mairie. La mère, 21 ans est couturière.

                          Témoins : Gaston MEUWISSE, 35 ans, secrétaire de mairie, et Julie GUILLAUMET, femme DEFOORT, 35 ans, ménagère, demeurant tous deux à Saint-Pol-sur-Mer.                                                                                                                     

x Denise Berthe Henriette BOURTEELE, institutrice, née à Volckerinckhove le 30 mai 1886, fille de Louis Aimé BOURTEELE, secrétaire de mairie à Malo-les-Bains, receveur municipal, et de Marie Henriette Rosalie Émilie SAGE, sans profession.

            Suite à la mobilisation générale de juillet 1914, Arsène DURETZ est contraint de quitter femme et enfant et se retrouve au front. Son unité combat en Belgique puis dans la Marne où il est grièvement blessé. Après une période de convalescence, il est de retour au front. Cette fois-ci il sera fait prisonnier par l’ennemi en 1915 et ne sera libéré qu’après la fin du conflit.

            Il ne rentre chez lui qu’au début de l’année 1919. Sans doute influencé par son beau-père, contremaître dans l’industrie textile, et par le désir de changer d’activité, il entre comme comptable à la « Société Textile Dunkerquoise » dont le siège est situé rue des Passerelles à Dunkerque. Il ne mettra pas longtemps à s’y distinguer puisque qu’il sera rapidement chef de bureau, puis directeur.

            A noter que la « Société Textile Dunkerquoise » fusionnera en 1934 avec « Le Comptoir de l’Industrie Linière » (sous le contrôle duquel elle était déjà depuis 1930) pour former « Le Comptoir Linier ».

            L’Œuvre : Édition du 28 juin 1930

            « Valeurs du jour – Comptoir de l’Industrie Linière…

            Les sociétés dont les noms suivent sont sous le contrôle du Comptoir…

                       … Société Textile Dunkerquoise… »

            L’Écho d’Alger : Édition du 24 mars 1934

            « Comptoir Linier – Première publication d’apport.

            Suivant acte sous seing privé en date à Paris du 6 février 1934, enregistré à Lille sous seing privé le 7 février 1934, folio 93, case 2626, il a été établi les statuts d’une société anonyme dite

« COMPTOIR LINIER» formée par la fusion du Comptoir de l’Industrie Linière, société en commandite par actions en liquidation, au capital de 32.250.000 francs, avec siège à Paris, 9, rue d’Uzès, et la Société Textile Dunkerquoise, société anonyme, en liquidation, au capital de 3.000.000 francs, avec son siège à Dunkerque, 30, rue des Passerelles…»

            Au début des années vingt Arsène DURETZ, était domicilié au numéro 28 de la rue des Passerelles, juste à côté du siège social de son employeur, avec femme, enfant… et beau-père. Celui-ci, veuf depuis 1916, décède en novembre 1924 à l’âge de 64 ans.

            Pressentiment que son avenir professionnel n’était plus dans le textile, ou nouveau désir de changement ? Toujours est-il qu’en 1925 Arsène se lance dans le commerce en reprenant le « café de la Banque », situé à Dunkerque, juste à côté de la succursale de la Banque de France.

Le café de la Banque et sa haute façade blanche dans les années 30

            Le café de la Banque fut le siège de plusieurs sociétés et associations locales. Arsène DURETZ fut membres de certaines d’entre elles. Il fut , en particulier, président de la Sociétés des chasseurs des Salines.

            Journal Officiel de la République Française : Édition du 5 mars 1924

            « La Société des chasseurs des Salines, dont la déclaration a été déposée à la sous-préfecture de Dunkerque, le 19 janvier 1924, en vue du groupement des petits chasseurs et la répression du braconnage, a son siège social 589, rue de la République à Saint-Pol-sur-Mer ».

            Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 26 juin 1930

            « L’assemblée générale de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Nord, à Lille –

            Mercredi, à 14 h. 45, a eu lieu l’assemblée générale annuelle de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Nord, à la Société Industrielle, à Lille, sous la présidence de M. Maurice THELLIER de PONCHEVILLE, conseiller d’arrondissement, président de la Fédération, ayant à ses côtés MM. … DURETZ, président de la Société des Salines… »

            Il fut également vice-président de Dunkerque Natation, club fondé en 1923.

            Journal Officiel de la République Française : Édition du 2 novembre 1923

            « Société Dunkerque Natation. Objet : Encouragement à la propagation de la natation, aux exercices de sauvetage, de secours publics, à l’hygiène. Siège social : Hôtel de Ville de Dunkerque. Déclaration du 2 novembre 1923 ».

            … Et vice-président du club omnisports de l’U.R.D.M. (Union-Racing-Dunkerque-Malo), issu de la fusion, fin 1927, entre l’U.S.D.M. (Union-Sportive-Dunkerque-Malo), et le Racing Club de Dunkerque.

            L’Athlétisme : Organe officiel de la Fédération française d’athlétisme : Édition du 25 février      1928

            « Lettre du Racing Club de Dunkerque prenant le titre de Union-Racing-Dunkerque-Malo ».

            A noter qu’en septembre 1934, l’U.R.D.M. fusionnera avec le C.A.B.D. (Club des Amis de la Balle Dunkerquoise) pour devenir l’O.D. (Olympique Dunkerquois), lui-même prédécesseur de l’U.S.D.

            L’Athlétisme : Édition du 1er novembre 1934

            « Communications de la Commission des Statuts et Règlements – a) Sur l’avis de la ligue du Nord, la Commission transmet au Bureau avec avis favorable la demande de changement de titre de l’Union-Racing-Dunkerque-Malo, qui désire prendre le titre de « Olympique Dunkerquois ». Le Bureau est d’accord ».

            Sur un plan professionnel, Arsène DURETZ s’investit dans le syndicat des hôteliers restaurateurs de l’arrondissement de Dunkerque dont il deviendra le président.

            Il sera également vice-président de la Fédération du Nord et du Pas-de-Calais du commerce de détail dès 1928, et vice -président de la Confédération Nationale en 1929.

            Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 2 août 1932

            « … de la petite industrie, Arsène DURETZ, vice-président de la Fédération du Nord et du Pas-de-Calais du commerce de détail… »

            Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 19 avril 1934

            « Le XVIe congrès régional des syndicats du commerce des boissons à Roubaix –

            … La question des patentes (rapporteur : M. DURETZ, président du syndicat de Dunkerque. – Le congrès décide de protester auprès du Gouvernement, contre la transformation prévue à l’article 4 du projet de réforme fiscale, attendu que cette suppression du droit professionnel sur les seuls locaux d’habitation aurait pour conséquence inévitable de surtaxer tous les commerçants de détail… »

            Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 2 août 1935

            « On a fêté joyeusement la Sainte-Marthe – Au syndicat des cabaretiers et débitants de boissons (de Lille et de sa banlieue)…

            Le banquet – A 14 heures les membres du syndicat des cabaretiers et des débitants de boissons et leurs invités se trouvaient rassemblés « A la Vue des Courses », à Lambersart.

            A la table d’honneur du succulent banquet qui leur fut servi, on remarquait autour de M. Louis DOMPSIN, adjoint au maire de Lille, président de la chambre syndicale des gérants de débits de tabacs, qui présidait, MM.  …Arsène DURETZ, vice-président de la fédération du Nord et du Pas-de-Calais du commerce au détail des boissons… »

            Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 23 septembre 1936

            « Le congrès des débitants de boisson à Lille – … La séance de l’après-midi réunissait en la salle Richelieu, rue du Court-Debout, tous les délégués des syndicats de la Fédération. Elle était présidée par M. IMART, président de la Confédération Nationale qui était entouré au bureau de MM. …DURETZ, vice-président de la Fédération du Nord et du Pas-de-Calais…

            … c’est au tour de M. DURETZ, vice-président, rapporteur de la question des bénéfices commerciaux. Après de vives et courtoises controverses, le congrès adopte le vœu suivant : Le congrès exprime le vœu que l’abattement à la base pour les bénéfices commerciaux soit égal à l’exonération acceptée par les salariés, c’est-à-dire 10.000 francs. L’orateur ayant auparavant exposé son point de vue sur la question du salaire de la femme …»

            Homme public, Arsène DURETZ est avant tout un militant socialiste au sein de la S.F.I.O.

            Le Populaire, propagande et actions socialistes : Édition du 14 novembre 1930

            « Nos comités de presse… Nord – Dunkerque – DURETZ Arsène, FLECQ Émile, ROBELET Gustave et DORP Alfred. Ce dernier a été nommé secrétaire ».

            Membre de la loge dunkerquoise « L’Amitié et Fraternité », il en devient momentanément le Vénérable en 1940, mais suite à la débâcle des armées alliées, aux ravages subis par la ville et à l’occupation allemande, les travaux de la loge sont suspendus et ne reprendront qu’en 1958.

            Enmai 1940, les bombardements allemands détruisent Dunkerque, et en particulier la quasi totalité des immeubles bordant la place Jean-Bart dont celui du Café de la Banque qui flambe le 27 mai. Arsène DURETZ a 50 ans. Comme la grande majorité de la population dunkerquoise il lui faut survivre, et d’abord trouver à se loger. Il va rejoindre la banlieue, plus ou moins épargnée, et se retrouver dans sa commune de naissance, rue Roger Salengro à Saint-Pol-sur-Mer.

            Le Réveil du Nord, journal indépendant et progressiste (puis journal d’Union Socialiste) :

            Édition du 4 juin 1942

            « … M. DURETZ Arsène, rue Roger Salengro, St-Pol (Nord)… »

            Provisoirement de retour dans sa ville natale, il va y réorganiser le syndicat des hôteliers restaurateurs et deviendra, sous l’occupation, vice-président de la chambre syndicale du département du Nord.

            A la Libération, en qualité de membre de la S.F.I.O., il est nommé parmi les vice-présidents  de la délégation municipale chargée d’administrer Dunkerque, par arrêté préfectoral du 8 avril 1945. La délégation est installée officiellement à Lille le 22 avril. Il faut encore attendre la reddition du vice-amiral Frisius, gouverneur de la forteresse de Dunkerque le 9 mai, au lendemain de l’armistice, pour qu’elle puisse s’installer à Dunkerque.

            Dunkerque 39-45 par Serge Blanckaert :

            « … délégation, présidée par M. Gustave ROBELET, avait pour vice-présidents MM. Lucien DUFFULER, Lucien MAILLART, Arsène DURETZ, Léon VERCOUTTER et Georges DUBUS… »

            Les premières élections municipales de l’après-guerre sont organisées en septembre 1945. Candidat sur la liste socialiste menée par Gustave ROBELET, il est élu et devient 2ème adjoint.

            Les Archers Dunkerquois, la confrérie de Saint-Sébastien de 1322 à 1965, par Maurice Millon:

            « Le cinquantenaire de l’Alliance Dunkerquoise –

– A l’occasion du cinquantenaire un grand concours fédéral s’est déroulé le 25 mai 1947, au terrain du Fort-Louis. Il a donné lieu avant l’ouverture du tir, au pied de la perche, à une cordiale manifestation en l’honneur du président fondateur, aujourd’hui âgé de 76 ans. Gustave ROBELET, maire, était entouré de ses adjoints : Jules HOCQUET, Arsène DURETZ, le docteur DOLAIN, Pierre HAUW et Fernand BESSON, président du comité des fêtes de la Basse-Ville…

            … C’est sous les applaudissements que le maire remit la médaille de la Ville à Arthur MONBORREN… »

            Réélu aux élections municipales des 19 septembre et 26 octobre 1947, il effectuera son nouveau mandat comme simple conseiller.

            Entre-temps, Arsène DURETZ, en tant que président du syndicat des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons, fit partie des vice-présidents du groupement d’entraide des sinistrés de l’arrondissement de Dunkerque présidé par Jules HOCQUET, assureur.

            Bataille autour des beffrois, par Patrick Oddone :

            « … Remarquons cependant que l’activité de ce groupement fut très efficace tant sur le plan de la constitution de dossiers de dommages de guerre, l’aide pour le versement des indemnités, que sur celui de la défense des revendications des sinistrés et spoliés. Il servait de relais entre la population et le Comité de Coordination de la reconstruction de Dunkerque ».

            Lui-même sinistré, Arsène DURETZ put reprendre ses activités commerciales dans un des baraquements provisoires édifiés sur la place Jean-Bart et formant une sorte de cité commerciale en centre-ville. Son « Café de la Banque » revivait juste en face de son emplacement d’origine.

En bas à gauche, le café de la Banque avec le panneau des bières Carlier

            Arsène DURETZ ne s’est pas représenté aux élections municipales des 26 avril et 3 mai 1953.

            A noter qu’il fut également délégué cantonal, juge au tribunal de commerce et administrateur du syndicat d’initiative de Dunkerque.

            Ses nombreuses activités lui valurent d’être nommé officier d’académie et d’être décoré de la médaille d’or des cafetiers, hôteliers restaurateurs et de la médaille d’argent de l’éducation physique et sportive.

            Il est décédé à Dunkerque le 12 octobre 1956 à l’âge de 66 ans et demi.

            Sa veuve, Germaine Camille WILLEPUT est décédée en 1979, âgée de 88 ans.