Denis Constant Émile Gustave DESMONS, dit « Gustave DESMONS » médecin-major de 1ère classe, officier de la légion d’honneur, vénérable de la loge lilloise « Fidélité », 54ème vénérable de la loge « l’Amitié et Fraternité » de 1891 à 1895, député à la Grande Loge de France (1901), Président de la Ligue Républicaine, Laïque, Démocratique et Sociale de Bailleul, est né à Bailleul (Nord) le 22 avril 1849. Il est le fils de Philippe Constant DESMONS, maréchal-ferrant, et de Catherine Thérèse WAREMBOURG.

Acte de naissance :

            « l’an mil huit cent quarante neuf, le vingt quatre avril, quatre heures de relevée, par devant nous Adjoint au Maire de la ville de Bailleul, département du Nord, délégué officier de l’État civil, a comparu Philippe Constant DESMONS, âgé de trente deux ans, trois mois, né à Armentières, maréchal-ferrant, domicilié à Bailleul, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né le vingt deux de ce mois d’avril à onze heures et demie du matin, en son domicile de lui, déclarant, et de Catherine Thérèse WAREMBOURG, âgée de trente un ans, quatre mois, née à Westouter (Flandre-Occidentale), son épouse, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Denis Constant Émile Gustave ; les dites présentation et déclaration faites en présence de Denis Charles DESMONS, âgé de vingt sept ans, oncle paternel de l’enfant, cultivateur, domicilié à Armentières, et Séraphin Joseph COUROUBLE, âgé de soixante ans, grand-oncle paternel de l’enfant, ex-maréchal-ferrant, domicilié à Bailleul ; et ont les père et témoins signé avec nous, après lecture faite ».

Séraphin Joseph COUROUBLE                  

DESMONS D.                                   

DESMONS Ct.

R. MERSEMAN adjt.

            Le 11 novembre 1869, âgé de 20 ans et demi, Gustave DESMONS intègre l’École de Santé des armées à Strasbourg comme engagé volontaire.

            Le 29 juillet 1874, il entre à l’école de médecine en qualité de médecin stagiaire.

            Le 4 octobre 1874, aide médecin-major de 2e classe, il est affecté à l’hôpital de Division d’Oran (Algérie), où il est promu aide médecin-major de 1ère classe le 23 décembre 1876.

            Le 11 novembre 1877, il est muté au 30e Bataillon de chasseurs en garnison à Clermont-Ferrand.

            Le 10 mai 1878, il est muté au 43e régiment de ligne en garnison à Lille.

            De retour dans sa région natale, il en profite pour épouser à Lille le 27 juin 1878, Virginie Henriette PONTHIEU, sans profession, née à Lille le 9 août 1854, fille de Adolphe Auguste PONTHIEU, rentier, ancien maréchal-ferrant, et de Victorine Amandine DUTHOIT.

Acte de mariage :

            « L’an mil huit cent soixante dix huit, le vingt sept juin à onze heures du matin par devant nous, François MERCIER, Adjoint au Maire de Lille, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil, ont comparu publiquement en l’hôtel de la mairie de cette ville : Denis Constant Émile Gustave DESMONS, médecin aide-major de première classe au quarante troisième régiment de ligne, né le vingt deux avril mil huit cent quarante neuf ainsi qu’il résulte de son acte de naissance qui nous a été remis, extrait des registres d’état civil de Bailleul (Nord), demeurant à Lille depuis un mois et précédemment à Clermont-Ferrand, domicilié de droit à Bailleul, fils majeur et légitime de Philippe Constant DESMONS, maréchal-ferrant, âgé de soixante trois ans, et de Catherine Thérèse WAREMBOURG, sans profession, âgée de soixante deux ans, tous deux domiciliés à Bailleul, présents et consentants ; Le comparant nous a remis la décision de Monsieur le Ministre de la Guerre du douze juin présent mois en vertu de laquelle ce mariage est autorisé, d’une Part ; et Virginie Henriette PONTHIEU, sans profession, née le neuf août mil huit cent cinquante quatre, ainsi qu’il résulte de son acte de naissance inscrit à l’état civil de Lille, y domiciliée, rue Patou, numéro trente, fille majeure et légitime de Adolphe Auguste PONTHIEU, âgé de cinquante trois ans, et de Victorine Amandine DUTHOIT, âgée de cinquante deux ans, tous deux rentiers, domiciliés à Lille, ici présents et consentants, d’autre part ; lesquels nous ont requis de procéder à la célébration de leur mariage, les publications ont été faites à Lille, Clermont-Ferrand et Bailleul, les dimanches seize et vingt trois courant, aucune opposition ne nous ayant été signifiée, faisant droit à leur réquisition, lecture faite, tant des pièces mentionnées et annexées au présent, que du chapitre six du code civil, titre du Mariage, nous avons interpellé les futurs époux, et les personnes dont le consentement est requis, d’avoir à nous déclarer s’il a été fait un contrat de mariage, à quoi ils ont répondu que le vingt de ce même mois de juin, ils ont dicté leurs conventions dans un contrat passé devant Maître Victor Joseph DUJARDIN, notaire à Lille, nous avons demandé ensuite aux dits futurs époux, s’ils voulaient se prendre pour mari et pour femme, et chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, avons prononcé au nom de la loi que Denis Constant Émile Gustave DESMONS et Virginie Henriette PONTHIEU étaient unis par le mariage, en présence de Carlos DUBOIS, rentier, âgé de cinquante six ans, domicilié à Hellemmes-Lille, bel oncle de l’épouse, Auguste PONTHIEU, serrurier, âgé de cinquante sept ans, domicilié à Lille, cousin de l’épouse, Alphonse BOCQUET, pharmacien de première classe, âgé de vingt sept ans, domicilié à Oran (Algérie), ami de l’époux, et Émile DESMONS, maréchal, âgé de vingt trois ans, domicilié à Lille, frère de l’époux ; tous les comparants ont signé avec nous le présent acte, après lecture ».

DESMONS               

PONTHIEU              

WAREMBOURG                   

Ct DESMONS

DUTHOIT                

PONTHIEU              

DUBOIS PONTHIEU

BOCQUET                

A. PONTHIEU          

É. DESMONS            

MERCIER      

            Le 10 novembre 1879, Gustave DESMONS est muté au 1er Escadron du Train.

            Cinq jours plus tard, le 15 novembre 1879, naît son fils Gustave DESMONS junior.

            DESMONS Gustave, maréchal des logis au 6e régiment de chasseurs d’Afrique, propriétaire, homme d’affaires, agent immobilier

                        ° Lille 15 novembre 1779 à 5 heures un quart du soir, au domicile de ses parents, 12, rue Ratisbonne. Le père, âgé de 30 ans, est médecin aide-major au 1er escadron du train des équipages.

                           Témoins : Nicolas GROSJEAN, médecin-major au 43e régiment de ligne, 31 ans, et Édouard MASUREL, employé à la mairie de Lille, 33 ans.

                        x Lille 10 février 1904 Marie Clémence Jeanne ROHART, sa petite cousine du côté maternel.

                           Le marié est propriétaire, domicilié à Lille, 2, rue Turgot, adresse où est décédée sa mère le 26 juin 1902. Son père est médecin militaire en retraite, sa mère est décédée.

                           La mariée, sans profession, est née à Lille le 13 novembre 1879, soit 2 jours avant son époux, elle demeure avec lui, 2, rue Turgot. Elle est la fille d’Eugène Benjamin Joseph ROHART, rentier, 49 ans, et de Lucie Aimée DUBOIS, sans profession, âgée de 49 ans, domiciliés à Hellemmes (Nord).

                           Témoins : Gustave MONTAIGNE, rentier, 57 ans, ami des époux, domicilié à Tourcoing, Émile DESMONS, maréchal ferrant, 49 ans, oncle de l’époux, domicilié à Bailleul, Pierre DELBECQUE, rentier, 47 ans, oncle de l’épouse, domicilié à Mons-en-Barœul, et Fernand ROHART, brigadier fourrier au 15e régiment d’artillerie, 23 ans, frère de l’épouse, domicilié à Douai.

                        + Parie 17e 5 janvier 1958.

                        * Résidant à Mascara (avec son père), il a fait partie de la classe 1899 d’Oran (Algérie), mais, engagé volontaire pour 4 ans le 12 janvier 1898, il a été incorporé au 6e régiment de chasseurs d’Afrique le même jour comme soldat de 2ème classe. Brigadier le 19 octobre 1898, maréchal des logis le 22 mai 1899, il est libéré le 12 janvier 1902, date à laquelle il passe dans la réserve.

                           En 1902, il réside à Lille, 2, rue Turgot (chez sa mère).

                           Après son mariage, en 1904 et 1905, il habite Bruges en Belgique, 26, rue des Sablons  (Noordzandstraat).

                           En 1909, il demeure à Méteren (Nord).

                           En 1913, il habite rue de la Gare à Bailleul.

                           Rappelé le 6 août 1914, il est nommé adjudant le 16 avril 1916. Il est fait prisonnier au Chemin des Dames le 27 mai 1918 et libéré le 18 janvier 1919.

                           Campagne en Algérie du 12 janvier 1898 au 12 janvier 1902,

                           campagne contre l’Allemagne du 6 août 1914 au 27 mai 1918,

                           captivité en Allemagne du 27 mai 1918 au 18 janvier 1919.

                           En congé illimité le 28 févier 1919, il se retire à Hellemmes (Nord).

                           Le Grand Écho du Nord de la France : Édition du 12 mars 1929

                                    « Adressez-vous en confiance aux Membres de la Chambre Syndicale des Hommes d’Affaires et Agents Immobiliers de Lille et sa banlieue, dont les noms suivent : … DESMONS Gustave, 4, place de la Gare à Lille…»

                        ** Il a eu trois enfants.

            Le 17 janvier 1882, Denis Constant Émile Gustave DESMONS est détaché provisoirement à l’hôpital de Keirouan en Tunisie.

            Son épouse n’appréciant sans doute pas d’avoir à le suivre en Afrique, un premier jugement du tribunal civil de Lille du 24 février 1882 prononce la séparation des époux. Ce jugement sera confirmé le 3 juillet suivant.

Archives Commerciale de France, journal hebdomadaire :

            Édition du 13 avril 1882

            « Lille. – Mme DESMONS (Gustave) née PONTHIEU, a été séparée de son mari, docteur en médecine. – Jugement du 24 février 1882 ».

            Le 17 octobre 1882, il est affecté à l’hôpital de Division de Constantine (Algérie) et détaché en Tunisie.

            Le 30 mai 1883, il est affecté définitivement aux hôpitaux de Tunisie.

            Le 29 juin 1883, il est muté au 38e régiment de ligne stationné en Tunisie.

            Le 27 juillet 1883, il est promu médecin-major de 2ème classe.

            Le 20 février 1885, il embarque à Toulon pour le Tonkin.

            Le 7 avril 1885, arrivée dans le port d’Haï-Phong.

            Le 16 avril 1885, il est affecté à l’ambulance de Soutay, à 35km à l’ouest d’Hanoï.

            Il est fait chevalier de la légion d’honneur par décret du 14 novembre 1885.

La France Médicale : Édition du 2 juillet 1885

            « Au grade de chevalier de la légion d’honneur M. DESMONS (Gustave), médecin-major de  2ème classe ».

            Le 1er février 1886, il est affecté à l’ambulance principale d’Hanoï.

            Le 15 mars 1886, il est muté au 273e régiment léger d’Afrique stationné au Tonkin.

            Le 6 avril 1886, il est affecté à l’ambulance de Lang Son, capitale de la province du même nom au Tonkin.

            Le 26 juin 1887, il est débarqué à Toulon.

            Le 31 juillet 1887, il est muté au 3e régiment de cuirassiers.

            Le 2 juin 1889, il est muté au 118e régiment d’infanterie qui a participé à la campagne de Tunisie de 1881 à 1883, et qui est en garnison à Quimper.

            Le 12 mai 1890, il est muté au 110e régiment d’infanterie à Dunkerque.

            Une annotation en marge de son acte de mariage nous apprend que séparé de son épouse depuis 1882, son divorce est effectif depuis le 7,juin 1890.

            « D’un jugement du tribunal civil de Lille du 7 juin 1890, il résulte qu’un précédent jugement du 3 juillet 1882 a été converti en jugement de divorce. Enregistré à Lille le 5 février 1896, folio 27, case 6, reçu cent quatre vingt sept francs 50 ct, signé illisible ».

            Ce jugement est retranscrit dans les registres de l’état civil de 1890 de la ville de Lille.

            « L’an mil huit cent quatre vingt dix, le vingt neuf septembre, à trois heures de relevée, Nous Achille DUTILLEUL, adjoint au Maire de Lille, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil, à la requête de Denis Constant Émile Gustave DESMONS, docteur en médecine, demeurant à Quimper (Finistère)*, né à Bailleul (Nord) le vingt deux avril mil huit cent quarante neuf, époux de Virginie Henriette PONTHIEU, sans profession, née à Lille le neuf août mil huit cent cinquante quatre, y demeurant, suivant exploit de Eugène DESPREZ, huissier audiencier près le tribunal civil de Lille du vingt quatre septembre présent mois, enregistré, et sur le vu de toutes pièces connexes, également enregistrées et ci-après énumérées,

            Primo la copie d’un jugement contradictoire rendu par le susdit tribunal à la date du sept juin mil huit cent quatre vingt dix duquel il résulte qu’un précédent jugement du même siège prononçant séparation de corps et de biens d’entre les époux a été converti en jugement de divorce.

            Secundo … que le jugement du sept juin dernier a été signifié à avoué le quatre juillet suivant …

            Tertio l’original de l’exploit de signification à défenderesse.

            Quarto … aucune opposition ni aucun appel n’ont été faits au jugement dont il s’agit.

            Conformément à la loi transcrivons le dispositif de ce même jugement, lequel est ainsi conçu : « Ouï les conclusions de maîtres ROMBAUT et GODRON, avoués respectifs des parties, le Ministère public aussi entendu, le Tribunal, convertit en jugement de divorce le jugement du vingt quatre février mil huit cent quatre vingt deux par lequel les époux DESMONS-PONTHIEU étaient séparés de corps et de biens, ordonne la transcription du présent jugement sur les registres de l’état civil de Lille avec mention en marge de l’acte de mariage des intéressés à la date du vingt sept juin mil huit cent soixante dix huit etc. »

* Bien que muté au 110e R.I. à Dunkerque, il est encore domicilié à Quimper, lieu de sa précédente affectation.

            Membre de la loge dunkerquoise « l’Amitié et Fraternité », il en devient le vénérable dès l’année suivante 1891, et ce jusqu’en 1895, année de sa nouvelle mutation.

            Le 28 avril 1895, il est affecté pour la seconde fois à l’hôpital de Division d’Oran en Algérie.

            Dès le mois suivant, le 21 mai 1895, il est affecté à l’hôpital militaire de Mascara, sous-préfecture du département d’Oran, à 90km au sud-est d’Oran.

            Lors de son affectation au 110e R.I., Gustave DESMONS a rencontré une veuve, ancienne marchande  sur la Grand’Place de Lille, venue s’installer à Dunkerque depuis peu.

            Au début de l’année 1896, il quitte momentanément Mascara pour revenir à Dunkerque et y épouser, le 10 février 1896, Uranie Juliette Caroline BONTE, âgée de 48 ans, née à Armentières le 23 juillet 1847, veuve de Jules Louis TRESEL, en son vivant plombier, décédé à Lille le 26 mars 1882, dont elle a eu 4 enfants (trois garçons et une fille, âgés respectivement de 27, 25, 22 et 13 ans). L’un des garçons, Charles Louis TRESEL, sera fabricant de vélocipèdes, 60, quai des Hollandais à Dunkerque (recensement de 1906).

Acte de mariage :

            « L’an mil huit sent quatre vingt seize, le dix février à midi, devant nous Georges Nicolas Aimé Louis CAVROIS, adjoint au maire, remplissant par délégation les fonctions d’officier de l’état civil, sont comparus publiquement en l’hôtel de la mairie, Denis Constant Émile Gustave DESMONS, chevalier de la légion d’honneur, médecin major de première classe à l’hôpital militaire de Mascara, y demeurant, né à Bailleul (Nord) le vingt deux avril mil huit cent quarante neuf, époux divorcé à Lille le 29 septembre mil huit cent quatre vingt dix de Virginie Henriette PONTHIEU, fils majeur de Philippe Constant DESMONS, en son vivant ancien maréchal ferrant, et de Catherine Thérèse WAREMBOURG, décédés au dit Bailleul les deux janvier mil huit cent quatre vingt quinze et vingt huit décembre mil huit cent soixante dix huit, ainsi qu’il résulte des actes de naissance, de divorce et de décès ci-annexés ; et Uranie Juliette Caroline BONTE, sans profession, née à Armentières (Nord) le vingt trois juillet mil huit cent quarante sept, demeurant à Dunkerque, veuve de Jules Louis TRESEL, plombier, décédé à Lille le vingt six mars mil huit cent quatre vingt deux, fille majeure de Achille Louis BONTE, en son vivant marchand de bois, et de Julie Rosalie Joseph MOURET, décédés au dit Armentières les vingt et un mai mil huit cent soixante cinq et six mai mil huit cent quatre vingt huit, ainsi qu’il résulte des actes de naissance et de décès ci-annexés ; lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entr’eux et dont les publications ont été faites en cette mairie les dimanches cinq et douze janvier derniers, et en celle de Mascara, ainsi qu’il résulte du certificat ci-annexé, ce dernier dimanche et le suivant du même mois, aucune opposition au dit mariage ne nous ayant été signifiée, faisant droit à leur réquisition, après avoir donné lecture de tous les actes ci-dessus mentionnés, de la permission de mariage accordée au futur époux par le général commandant le dix-neuvième corps d’armée en date à Alger du treize décembre dernier, et ci-annexé, ensemble du chapitre six du code civil sur les droits et les devoirs respectifs des époux, les futurs époux nous ont déclaré sous serment prêté en nos mains que le lieu du décès et celui du dernier domicile de leurs aïeuls et aïeules leur sont inconnus, déclaration dont la sincérité a été certifiée par pareil serment des témoins ci-après dénommés, lesquels ont affirmé que, quoiqu’ils connaissent les futurs époux, ils ignorent le lieu du décès de leurs ascendants et leur dernier domicile, et sur interpellation les parties nous ont déclaré qu’elles ont fait un contrat de mariage suivant acte du sept de ce mois, passé devant Maître Henri THULLIEZ, notaire à Hondschoote, avons demandé au futur époux et à la future épouse s’ils veulent se prendre pour femme et pour mari, chacun d’eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que Denis Constant Émile Gustave DESMONS et Uranie Juliette Caroline BONTE sont unis par le mariage, de tout quoi avons dressé acte en présence de Émile Rémi Gustave DESMONS, maréchal ferrant, âgé de quarante ans, frère de l’époux, demeurant à Bailleul, de Benjamin Joseph COUROUBLE, fabricant de sucre, âgé de soixante un ans, cousin maternel de l’époux, demeurant à Douvrin, de Édouard Albert DELESALLE, négociant, âgé de trente huit ans, demeurant à Lille, et de Henri Georges DUBOIS, médecin en chef de l’hôpital militaire, âgé de quarante sept ans, demeurant à Cambrai, et ont les contractants et les témoins signé avec nous le présent acte après lecture faite ».

G. DESMONS                                   

U. BONTE                 

E. DESMONS            

COUROUBLE

DELESALLE                         

Dr DUBOIS              

G. CAVROIS

            Le mariage ne dure pas bien longtemps puisque, moins de deux ans après le retour du nouveau couple sur les pentes de l’Atlas, Uranie Juliette Caroline BONTE décède à Mascara le 30 octobre 1897.

Acte de décès :

            « L’an mil huit cent quatre vingt dix sept, le premier novembre à huit heures du matin, Acte de décès de la dame Uranie Juliette Caroline BONTE, sans profession, âgée de cinquante ans, née à Armentières (Nord), domiciliée à Mascara, rue Victor Hugo, décédée dans son habitation aujourd’hui à sept heures du matin, fille des défunts époux Achille Louis BONTE et Julie Rosalie Joseph MOURET, veuve en premières noces de Jules Louis TRESEL et épouse en secondes noces de Denis Constant Émile Gustave DESMONS, médecin major de première classe à l’hôpital militaire de Mascara, chevalier de la légion d’honneur, âgé de quarante huit ans, domicilié au dit lieu.

            Sur la déclaration qui nous a été faite par messieurs Jules Paul LEBON, médecin major de deuxième classe, et Élie FAVRE, officier d’administration de deuxième classe, demeurant à Mascara, non parents de la défunte.

            Nous nous sommes assuré du décès et en avons dressé le présent acte en double devant eux, lecture faite les déclarants ont signé avec nous Joseph KAPPLER, chevalier de la légion d’honneur, premier adjoint faisant fonction de maire et d’officier de l’état civil de la commune de Mascara ».

LEBON                      

FAVRE                                   

KAPPLER

L’Indépendant de Mascara, radical autonomiste paraissant le jeudi et le dimanche :

            Édition du 18 novembre 1897

                        « Décès : BONTE Uranie, Juliette, Caroline, sans profession, 50 ans, épouse de M. DESMONS, médecin-major ».

La Croix : Édition du 23 septembre 1896

            « Gustave DESMONS qui était Vénérable de la loge Fidélité à Lille… »

            Le 25 mars 1900, âgé de 51 ans et après 30 année, 4 mois et 14 jours de service actif, il est admis à la pension de retraite. Il a alors près de 51 ans.

            Il a participé à la campagne contre l’Allemagne en 1870, puis aux campagne d’Algérie du 3 décembre 1874 au 9 novembre 1877, de Tunisie du 25 janvier au 9 avril 1882, puis du 15 mai 1882 au 30 septembre 1883, du Tonkin du 20 février 1885 au 26 juin 1887, puis à nouveau de Tunisie du 17 mai 1895 au 31 décembre 1898.

            Libéré de ses obligations militaires, Gustave DESMONS se lance dans la politique. Il se présente au printemps 1900 aux élections municipales de Mascara sur la liste d’Union Républicaine.

Le progrès (Mascara) : Édition du 28 avril 1900

            « Élections Municipale du 6 mai 1900 – Liste d’Union Républicaine

                        … DESMONS, Gustave, Docteur en médecine…

                        Citoyens, nous nous présentons à vos suffrages comme candidats au Conseil Municipal. Vous nous connaissez tous…

            … Vive le France !        Vive la République !        Vive l’Algérie !        Vive Mascara ! »

            Le 3 septembre 1900, il est nommé Médecin-Major de première classe de l’Armée Territoriale, et affecté à l’hôpital de campagne n° 3 du 1er corps.

La Croix de Roubaix-Tourcoing : Édition du 25 mai 1901

            « …Gustave DESMONS, docteur en médecine, 60, rue du Marché, Député à la Grande Loge de France… »

            Le 26 juin 1902, son ex-épouse, Virginie Henriette PONTHIEU, âgée de 47 ans et 10 mois, décède à Lille à 2 heures du soir en son domicile 2, rue Turgot, rentière, née à Lille, épouse divorcée de Denis Constant Émile Gustave DESMONS. Les témoins sont Eugène ROHART, cousin germain (par alliance) de la défunte, rentier, 48 ans, demeurant à Hellemmes, et Gustave MONTAIGNE, propriétaire, 54 ans, demeurant à Tourcoing.

            Le 29 octobre 1904, il est maintenu dans l’Armée Territoriale (la réserve).

            Il est promu au grade d’officier de la légion d’honneur par décret du 12 juillet 1906. Il habite alors 60, rue du Marché à Lille.

            Toujours militant républicain, en 1924, il est Président de la Ligue Républicaine de Bailleul.

Bulletin du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste : Organe officiel du Comité exécutif : Daté du 10 octobre 1924.

            « Nord – Ligue Républicaine, Laïque, Démocratique et Sociale de Bailleul

                        MM. Dr DESMOND (Gustave), Président

                                WICKAERT (Georges), BRIL (Achille), Vice-Présidents

                                WUYDIN (Théodore), Secrétaire

                                COULIER (Théodore), Trésorier. »

            Gustave DESMONS, médecin principal en retraite, est décédé à Hazebrouck (Nord) le 23 juillet 1929 à midi moins le quart, en sa demeure, rue Warein. Il était veuf d’Uranie BONTE.

Acte de décès :

            « Le vingt trois juillet mil neuf cent vingt neuf, onze heures quarante cinq, est décédé en sa demeure rue Warein, Denis Constant Émile Gustave DESMONS, né à Bailleul (Nord) le vingt deux avril mil huit cent quarante neuf, médecin principal en retraite, officier de la légion d’honneur, fils de Philippe Constant DESMONS et de Catherine Thérèse WAREMBOURG, époux décédés, veuf de Uranie BONTE. Dressé le vingt trois juillet mil neuf cent vingt neuf, quatorze heures sur la déclaration de Paul BARON, trente sept ans, architecte, adjoint au maire d’Hazebrouck, domicilié au dit Hazebrouck, qui lecture faite, a signé avec Nous, François HOQUET, adjoint au Maire d’Hazebrouck, officier de l’État-Civil par délégation ».

BARON                                                                                  

HOQUET