Colonel d’infanterie, ingénieur en chef de la ville de Dunkerque et commissaire du Roy, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Ingénieur en chef des fortifications du Roy, maréchal des camps et armées du roi, chef de brigade au corps royal du Génie à Lille. Membre de la loge « Amitié-Fraternité », 19ème vénérable en 1767-1768, membre puis président du collège des Philalèthes de Lille (rite dissident de la franc-maçonnerie)*.

* En 1785, plusieurs maçons des loges « La Modeste » et « Les Amis Réunis » de Lille, décident de fonder une société savante et se donnent pour nom « les Philalèthes », c’est-à-dire les amis de la vérité.

Naissance

Il est né au Quesnoy (Hainaut, actuellement département du Nord, arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe) vers 1729 (lacune des baptêmes de cette commune).

       Il était le fils de Jean POISSON des LONDES et de Marie-Louise N…

Mariage

Dunkerque le 1er avril 1766

       « Messire Étienne POISSON des LONDES, 36 ans, écuyer, colonel d’infanterie, ingénieur en chef de cette ville et commissaire du Roy, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, demeurant en cette ville, rue de Séchelles, et Demoiselle Isabelle Marie Henriette de CHOISAL (CHOSAL), 17 ans, demeurant en cette ville, rue d’Enghien (fille de feu Claude de CHOSAL, négociant, décédé à Dunkerque le 10 octobre 1750, et de Jeanne Jacqueline LUCIAEN)… avec la permission de la Cour, de la mère tutrice et du tuteur de la contractante…

       Témoins : Messire Charles Antoine RAULT, écuyer, seigneur de Ramsault, de Tortonval et de Raulcourt, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, brigadier des armées du Roy, directeur des fortifications, premier commissaire du Roy à la négociation de Dunkerque, commandant du fort de Saint-Sauveur, résidant en cette ville, rue de Bergues,

       Messire Jean Henry Ignace POISSON des LONDES, écuyer, capitaine d’infanterie, ingénieur ordinaire du Roy, en résidence à Valenciennes, (demi) frère du contractant,

       Monsieur Étienne de CHOISAL*, négociant, directeur de l’hôpital général de cette ville, lieutenant général des traites, demeurant rue de Saint-Julien, oncle et tuteur de la contractante,

       Monsieur Pierre François TUGGHE, négociant et ancien conseiller de la Chambre de Commerce de cette ville, y demeurant, rue d’Enghien, beau-père de la contractante…»

       * Jean Étienne de CHOSAL, lieutenant général du siège royal des traites (service équivalent des douanes actuelles), épousa Anne-Marie ARNAUT-JEANTY, fille d’un armateur dunkerquois qui avait fait construire en 1748 un immeuble à l’emplacement de l’ancien hôpital Saint-Julien. Cet immeuble, appelé aujourd’hui « la maison de l’armateur », rue Faulconnier, fut connu autrefois sous le nom d’ hôtel de Chosal.

Enfants

            Étienne Jean Baptiste Louis POISSON des LONDES                               

° Dunkerque20 juin 1767 à 2 heures et demie de l’après-midi.

p. Monsieur Pierre François TUGGHE, ancien conseiller à la chambre de commerce, m. Dame Isabelle BART, veuve de Monsieur Cornil WOESTYN, bisaïeule de l’enfant.                                                                                              

+ Dunkerque 28 septembre 1767, enterré le 29 dans l’église St-Éloi, chapelle Ste-Gertrude. Témoins : Monsieur Jean Henri POISSON des LONDES, ingénieur ordinaire, oncle paternel de l’enfant, et le sieur Jean Baptiste Léonard HELLET.

            Auguste Jean Henry POISSON des LONDES, lieutenant en second au Corps Royal du Génie                                                                                                 

° Dunkerque 4 juillet 1768 à 5 heures et demie du soir                              

p. Messire Jean Henry Ignace POISSON des LONDES, capitaine d’infanterie, ingénieur ordinaire du roi, m. Dame Jeanne Jacqueline LUCIAEN, épouse de Monsieur Pierre TUGGHE, ancien conseiller à la chambre de commerce (grand-mère maternelle).

            Jean Louis POISSON des LONDES                                                              

° Dunkerque 22 octobre 1769 à 8 heures et demie du soir                        

p. le sieur Jean Nicolas de CHOSAL, négociant en cette ville (oncle maternel), m. Demoiselle Anne Marie Joséphine WOESTYN.                                        

+ Dunkerque 10 août 1770, enterré dans l’église Saint-Éloi, dans la chapelle Sainte-Gertrude. Témoins : le sieur Jean Nicolas de CHOSAL, oncle maternel de l’enfant, et le sieur Jean Baptiste Léonard HELLET.

            Cornil César Honoré Marie POISSON des LONDES                                

° Dunkerque 19 février 1771 à 6 heures du soir                                                     

p. Monsieur Cornil Constantin WOESTYN, ancien échevin de cette ville, m. Dame Anne Marie COPPENS, épouse de Monsieur Jacques Joseph Nicolas TAVERNE de MONT D’HIVER.

            Victoire Eugénie Sophie POISSON des LONDES                                      

° Dunkerque 11 mars 1772 à 7 heures et demie du soir                                   

p. Monsieur Eugène chevalier de RAMSAULT, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, commandant pour le roi du fort François, m. Dame Marie Joséphine Victoire MERGHELINCK, épouse de Monsieur Jacques Charles Antoine CARTON.                                                                                                 

x Versailles 15 février 1813 Jérôme Pierre COUSINET, écuyer, auditeur de la Chambre des Comptes, maire de Buno (Essonne), né à Paris le 23 décembre 1762, décédé à Buno-Bonnevaux le 4 août 1834.                                                   

+ Milly-la-Forêt (Essonne) après 1845

DÉCÈS

            Étienne POISSON des LONDES décède à Lille le 2 mars 1787. Les funérailles sont célébrées en l’église Sainte-Catherine (église des R.P. Dominicains).

            « Le trois mars 1787, messire Étienne POISSSON des LONDES, maréchal des camps et armées du roi, chef de brigade au corps royal du Génie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, né au Quesnoy, époux de dame Isabelle de CHOSAL, décédé hier huit heures du soir, âgé de cinquante-huit ans environ, a été inhumé au cimetière commun de cette ville, présents messire Auguste POISSON des LONDES, lieutenant en second au corps royal du Génie, son fils, et messire Jean Nicolas de CHOSAL, ancien échevin de Dunkerque, son beau-frère soussignés ».

POISSON des LONDES fils            

J.N.DECHOSAL      

F.X. DUTHOIT, vicaire.

            Dans « La Feuille de Flandre », journal appartenant à un nommé LESPINARD, celui-ci, qui ne semble pas appartenir à cette société, attendit deux ans avant d’y rendre compte des manifestations des Philalèthes. En mars 1787, il relate l’obit solennel célébré en l’église des Dominicains pour un membre, POISSON des LONDES, maréchal des camps et armées du roi.

            Extrait de « La presse périodique en Flandre au XVIIIe siècle » par Louis Trénard (article paru en 1970 dans le n°2 de « Dix-Huitième Siècle », revue annuelle publiée par la « Société Française d’Étude du XVIIIe siècle » avec le concours du C.N.R.S.